LES EQUIPAGES CAP-HORNIERS
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Les Officiers :
Avant la création en 1893 du brevet d'officier pour la marine marchande, il suffisait d'avoir dix-huit ans d'âge et deux ans de navigation au long cours pour embarquer comme second capitaine sur le plus grand navire qu'il fût, soit à voiles, soit à vapeur. Beaucoup de jeunes officiers munis de dilpômes, attirés par le confort des vapeurs et un avenir plus tranquille, abandonnèrent les voiliers. Par contre les fanatiques du métier se formèrent vite à cette vie spéciale et c'est ainsi qu'en 1897 une pépinière de jeunes officiers de 20 à 24 ans servit sous les ordres de capitaines de 25 ans.
Le Maître d'Equipage :
Le maître d'équipage était plus souvent connu sous le nom de Bosco. Presque toujours promu au grade de maître par un capitaine qui l'avait distingué pour son énergie, sa conduite et son habileté aux travaux de voilure et de gréement, le bosco devait être un fin matelot et connaître à fond les travaux les plus délicats.  
Le Charpentier :
Indispensables sur les navires en bois, ils avaient également une lourde tâche sur les voiliers en acier. En dehors des travaux d'utilité courante à bord des longs-courriers, ils avaient à assurer l'étanchéité des ponts, la réparation des poulies, barres de cabestans, barre d'anspect, pièces de mâture, embarcation, plates, graissages des appareils de manoeuvre, cabestans et appareils à gouverner, sondes et fonctionnement des pompes...
Le Mécanicien :
Quand l'habitude fut prise d'installer sur les voiliers une ou deux chaudières auxiliaires, des guindeaux, treuils et cabestans à vapeur, l'obligation d'un homme spéciale se fit sentir et on lit à bord de simples chauffeurs dont certains arrivèrent à des résultats étonnants.
Le Cuisinier :
Plus connu sous le nom de Coq ou Chef, le cuisinier était à bord un personnage important. Souvent ancien matelot ayant du goût pour la cuisine, il obtenait des ressources dont il disposait des résultats surprenants. Un bon coq signifiait souvent un bon équipage, tandis qu'un mauvais chef était un sujet de troubles continuels pour le capitaine.
Les Matelots :
A part les débutants et quelques égarés en ce milieu, les équipages du long-cours à voiles étaient composés pour la majeur partie d'hommes ne faisant que ce genre de navigation, et jaugeant indigne d'en faire d'autres : spécialistes des grands voyages où pendant des mois, on vit entre le ciel et l'eau, ils étaient vraiment les enfants du grand large au même titre que les oiseaux de mer qui ne viennent à terre que pour se reposer. Sitôt la figure lavée par les premiers embruns du large, ils ne connaissaient plus que les travaux compliqués de gréement et de matelotage. Véritable bohémiens de la mer, leur vie toute entière s'écoulait au large sauf le temps passé entre deux embarquements.  
(Texte de Louis Lacroix, Les Derniers Grands Voiliers)
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